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Prise de position des Fondations académiques romandes de l’A.G.F.A.

Depuis de nombreuses années, la Suisse s’engage sans réserve dans de très nombreuses instances internationales: à l’ONU, à la Cour pénale internationale, au Conseil de l’Europe… Nos experts, nos juges, nos professeurs, sont partie-prenante de tout ce qui fait la vie.

Au niveau scientifique, par exemple, la contribution de la Suisse aux programmes de recherche, sa forte présence dans les comités scientifiques internationaux, sont reconnues de tous comme jouant un rôle essentiel. Les bienfaits que retire notre pays de telles collaborations sont immenses.

Notre position se verrait gravement fragilisée si l’initiative populaire pour l’autodétermination (appelée aussi Le droit suisse au lieu des juges étrangers) était acceptée par le peuple le 25 novembre prochain. Non seulement la Suisse perdrait son influence, elle se verrait marginalisée, appauvrie, laissant à d’autres la responsabilité de dessiner notre futur.

L’impact qu’a eu l’exclusion des programmes-cadres de recherche européens suite au vote du 9 février 2014 contre l’immigration de masse illustre les conséquences directes d’une fermeture du pays et du repli sur soi: entre 2014 et 2016, la Suisse a perdu 1.4 milliard de francs, sans qu’un rattrapage puisse être envisagé (SEFRI, 20.09.18).

Fragiliser la place de leader qu’occupe la Suisse dans le domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation, c’est mettre en péril tous les bénéfices que la Suisse retire d’une forte place académique, de ses soins médicaux de haute qualité, et de la possibilité d’offrir à ses concitoyens des opportunités d’emplois très concurrentiels.

La Suisse ne pourra que s’étioler sans une forte dimension internationale.

Aussi, l’AGFA s’engage et vous invite à refuser l’initiative pour l’autodétermination.

Metin Arditi, Président de la Fondation Arditi

Jean-Louis Carpentier, Président de la Fondation Louis-Jeantet et du Fonds général de l’Université

Pascal Couchepin, Président de la Fondation Hardt pour l’étude de l’Antiquité classique

Thierry Courvoisier, Président de la Fondation H. Dudley Wright

Denis Duboule, Président de la Fondation Latsis

Yves Flückiger, Président des Fondations Ernest Boninchi et Brocher

Michel Glauser, Président de la Fondation Santos Suarez

Catherine Labouchère, Présidente de la Fondation ISREC

Patrizia Lombardo, Présidente de la Société académique de Genève

Pierre-Luc Maillefer, Président de la Fondation Leenaards

Patrick Odier, Président de la Fondation Dr Henri Dubois-Ferrière Dinu Lipatti

Cyrille Piguet, Président de la Société académique vaudoise

Jean-Philippe Rochat, Président de la Fondation Gabriella Giorgi-Cavaglieri

Jacques Rognon, Président d’honneur de la Fondation Suisse de Recherche sur les Maladies Musculaires

Jean-Marc Triscone, Président de la Fondation Ernst et Lucie Schmidheiny

Fondation Bodmer